Un peu d'histoire
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Le territoire de la commune est occupé depuis l'époque du néolithique, soit près de 5000 ans, mais l'origine de la constitution du village reste très peu connue.
Une légende, infirmée par un document de l'archevêché de Pise, attribue sa création aux Ghjuvannali au XIVè siècle, le village a participé aux affrontements entre Gênois et seigneurs corses (Bozzi), plus tard entre bonapartistes et paolistes.
Son histoire reste à découvrir, comme d'ailleurs celle de la vallée du Taravu, ou même celle de la Corse en général.
UNE HISTOIRE LONGUE ET MOUVEMENTÉE
Le territoire de la commune est occupé depuis la préhistoire, comme toute la vallée du Taravu.
La plus ancienne trace d'ocupation trouvée remonte au néolithique récent, sur un « castellu » de rochers situé dans le bas de la commune. Des fouilles ont été commencées, indiquant une forte occupation à l'Age du bronze (- 2500 av. JC) et un arrêt brutal au début de notre ère. On peut supposer que ce « vieux village » a été détruit par les romains qui empruntaient fréquemment, voire occupaient régulièrement le passage que constitue la vallée du Taravu (une tombe romaine a été trouvée, par hasard, sur la commune de Corrano). La tradition orale n'en rapporte qu'une légende, rattachée à un grand abri sous roche faisant partie de ce site, celle d'une famille, ayant 7 fils, qui y aurait habité, avant d'être dispersée.
Plus tard, on sait que la communauté de Zevacu a participé aux guerres féodales et aux différentes révoltes contre les seigneurs (Bozzi), ou contre les Gênois, entraînant sans doute des destructions et reconstructions successives du village, ainsi que des déportations massives, au début du XVIème siècle (prise du château des Bozzi en 1500). La date de création du village lui-même reste inconnue, même si le rôle des Ghjuvannali (>> voir les Ghjuvannali ) dans celle-ci est mentionné par la légende: cela situerait donc l'apparition du village « Zevaco » au XIVè siècle.
Piaghja et muntagna:
La communauté de Zevacu possédait une « plage » très importante, comprenant la presqu'île de Capu di Muru, et Acquadoria. Ces territoires font partie aujourd'hui - depuis 1850 - de la commune de Coti-Chiavari.
Ces terrains de la plage avaient été confisqués par les Gênois (comme à toutes les communautés du Taravu, peu favorables à Gênes dans l'ensemble), et restitués après la Révolution Française ( voir cahier de doléances), leur attribution aux familles du village avait alors fait l'objet d'un tirage au sort (1816).
Bonapartistes et paolistes:
Le village semble avoir été plutôt favorable à Pascal Paoli, à l'exception de quelques familles restées fidèles à Napoléon (>> voir le « chambellan » ). Des incidents parfois violents (incendies) ont marqué cette période du début du XIXè siècle. C'est à cette époque (1811) que Bonaventure Poggi, juge d'instruction, se réfugie au maquis, dans une maison aménagée (voir photo plus haut).
Le XXè siècle, les guerres, la résistance:
Témoignage de cette période tragique, le monument aux morts, édifié en 1964, ainsi qu'une plaque située à l'intérieur de l'église, confirment que le village, comme les autres villages de Corse, a fourni un nombre disproportionné de victimes aux différentes guerres de ce siècle.
Village de résistants, il a reçu de nombreux parachutages pendant la deuxième guerre mondiale, et a participé activement à la libération en 1943, ce qui lui a valu de voir son territoire incendié par l'aviation italienne.
Bibliographie:
- La vallée du Taravo, contes et légendes (Siciliano)
- Chronique de la Corse, AP Filippini. Ed. Piazzola
- Tous bandits d'honneur, M. Choury, La Marge Ed.
- Guide du Taravo,